POINTS FORTS
POINTS FAIBLES
Five MXF PRORIDER S BLUE : quand le cross rime avec grip et ventilation
Les gants cross Five MXF PRORIDER S BLUE 2023 sont conçus pour ceux qui vivent la motocross à fond : sauts, ornières, freinages tardifs et mains en feu à la fin du run. Five ne s’est pas contenté de refaire un gant de plus : la marque a travaillé sur le duo ventilation / ressenti des commandes avec un mélange de textiles techniques (YP Mesh, Nanofront, 2.2 Mesh) et des protections TPR placées juste où il faut. On est ici sur un gant léger, sans coque rigide imposante, taillé pour la pratique sportive plutôt que le trajet boulot-dodo. L’objectif est clair : garder du contrôle, éviter les ampoules et limiter les chocs les plus fréquents en cross. Bref, un gant pour rouler fort… mais voyons ce qu’il vaut vraiment sur le terrain.
Design & finitions : un cross bleu bien assumé
Visuellement, les Five MXF PRORIDER S BLUE 2023 jouent la carte racing à fond. La dominante bleue, associée aux marquages Five et aux logos 3D TPR, donne un look franchement agressif qui colle parfaitement à une tenue de cross moderne. Le dessus en textile YP Mesh apporte non seulement de la ventilation, mais aussi un style très “moto de course”, avec une texture légèrement ajourée qui laisse deviner le sérieux du produit. Les patches TPR Sonic sur les doigts ne font pas seulement office de protection : ils structurent le gant et lui donnent ce côté technique que beaucoup de riders apprécient visuellement. Sur le poste de pilotage, ça rend vraiment bien, surtout avec un guidon large et une déco de moto coordonnée. Ce ne sont clairement pas des gants passe-partout : ils affichent très clairement leur ADN tout-terrain et compétitif.
En main, les finitions sont propres, sans surépaisseurs gênantes ni fils qui dépassent. On retrouve un soin particulier autour du poignet, avec une patte TPR qui fait à la fois office d’élément de style et de système de serrage. Les zones de contact sont visiblement renforcées, mais sans que cela saute aux yeux : Five a préféré garder une esthétique fluide, plutôt qu’un gant bardé de renforts visibles. Les fourchettes de doigts en 2.2 Mesh laissent passer la lumière, signe d’une bonne aération, et ajoutent un léger contraste visuel sympa avec le bleu dominant. À l’intérieur, la doublure de paume anti-ampoules reste discrète, on ne sent pas de surcouche grossière. En résumé, c’est un gant qui a de la gueule, qui respire le cross, et qui ne fait pas cheap lorsqu’on le détaille de près.
Confort & maniabilité : la priorité au ressenti
Dès qu’on enfile les MXF PRORIDER S BLUE, on comprend la philosophie : ce sont des gants pensés pour le contrôle précis, pas pour la promenade cosy. Le textile YP Mesh sur le dessus épouse bien la main et laisse une bonne liberté de mouvement. Les fourchettes de doigts en 2.2 Mesh évitent la sensation de serrage désagréable entre les doigts, ce qui est appréciable quand on passe la journée à rouler. La paume en Nanofront se montre très souple, presque comme une seconde peau, ce qui permet de bien sentir les poignées, le levier de frein et d’embrayage. Le fitting est près de la main, typé sportif : ceux qui aiment les gants “un peu larges” risquent d’être surpris au début, mais sur la moto, cette coupe ajustée se révèle vite un avantage. On bouge les doigts sans effort, on attrape les leviers sans penser au gant. Et ça, c’est bon signe.
Niveau confort, plusieurs détails font la différence. L’insert en gel sur les zones de contact limite les pressions répétées sur la paume, surtout quand on enchaîne les tours ou qu’on serre un peu trop le guidon dans les sections délicates. La doublure de paume anti-ampoules est clairement un plus : elle reste fine, mais réduit les frottements qui finissent par ruiner une session. Le serrage poignet par patte TPR + velcro tient bien sans blesser, et le puller Clarino facilite l’enfilage, même si on a déjà les mains un peu moites ou poussiéreuses. On ne va pas mentir : ce ne sont pas des gants “coussinés” façon route, et ils laissent sentir le terrain. Mais pour un usage cross, c’est précisément ce qu’on demande. Bref, il fait le job, sans tricher.
8.8 / 10
Protection & sécurité : le bon compromis pour le cross
En termes de protection, les Five MXF PRORIDER S BLUE 2023 jouent la carte du compromis intelligent. On n’est pas sur des gants routiers renforcés partout avec coques rigides, mais sur une protection adaptée aux chutes fréquentes et aux impacts typiques du tout-terrain. Les doigts et phalanges bénéficient de patches et logos 3D TPR Sonic : ces éléments semi-rigides viennent encaisser les coups de pierres, les frottements contre les branches et les contacts un peu secs avec le guidon. Ce n’est pas une armure, mais c’est largement mieux que du simple textile. Sous le textile, au niveau du muscle hypothénar (sous le pouce), un insert en gel apporte une protection ciblée contre les chocs latéraux sur la paume, particulièrement fréquents lors des chutes à basse ou moyenne vitesse en cross.
L’avantage de cette approche, c’est qu’on reste sur un gant très léger, qui ne pénalise ni la maniabilité ni le ressenti. L’inconvénient, c’est que pour un usage routier régulier ou pour des vitesses plus élevées, on atteindra vite les limites de ce niveau de protection. Il n’y a pas de grosse coque rigide sur les métacarpes, ni de renforts massifs sur la paume comme sur certains gants route/piste. En revanche, pour une pratique MX, enduro loisir ou même entraînement soutenu, le mix TPR + gel est cohérent : il protège les zones les plus exposées sans transformer le gant en bloc rigide. En clair, c’est un gant sécurisé pour ce pour quoi il est conçu : le cross. Si vous cherchez un gant multi-usage route + tout-terrain, ce n’est pas vraiment son terrain de jeu.
7.8 / 10
Ventilation & respirabilité : idéal pour les manches intenses
La ventilation est clairement l’un des gros points forts des MXF PRORIDER S BLUE. Le textile YP Mesh sur le dessus laisse circuler l’air sans effort, ce qui se ressent rapidement dès qu’on prend un peu de vitesse. Sous le soleil, sur un circuit sec ou en sous-bois avec un rythme soutenu, on évite très largement l’effet “mains qui bouillent”. Les fourchettes en 2.2 Mesh contribuent elles aussi à ce flux d’air en continu : chaque mouvement de doigt laisse passer un peu d’air supplémentaire, ce qui limite la transpiration dans les sections lentes ou techniques. Résultat : les mains restent plus sèches, on garde un meilleur grip naturel, et on se concentre sur la trajectoire plutôt que sur l’inconfort. Pour du cross estival ou des entraînements intenses, c’est vraiment dans le haut du panier.
Évidemment, cette excellente ventilation a un revers : ces gants ne cherchent pas à protéger du froid. Dès que la température baisse réellement ou qu’on roule sous la pluie, on sent vite l’air passer et les mains se refroidir. Mais ce serait leur reprocher de ne pas faire ce pour quoi ils n’ont pas été pensés. Sur leur créneau – session dynamique, météo clémente à chaude, course ou entraînement – ils font exactement ce qu’on attend d’eux : laisser respirer les mains et évacuer la chaleur. Pour les pilotes qui en ont marre de finir les manches avec les paumes trempées de sueur, c’est clairement un bon candidat. Bref, pour l’été et le terrain, difficile d’en demander beaucoup plus en termes de respirabilité.
9.3 / 10
Étanchéité & isolation : soyons clairs, ce n’est pas leur rôle
Les Five MXF PRORIDER S BLUE 2023 ne sont ni des gants étanches ni des gants isolés, et Five ne prétend pas le contraire. Avec leur construction largement en Mesh (YP Mesh et 2.2 Mesh) et leur conception très aérée, ils sont pensés pour laisser passer l’air, pas pour garder la chaleur. Sous la pluie, l’eau pénètre rapidement, et on se retrouve avec des mains mouillées. En pratique cross pure, ce n’est pas forcément dramatique : la plupart des pilotes roulent en gants légers, même s’il pleut, car l’objectif reste le contrôle et la liberté de mouvement. Mais si vous cherchez un gant pour rouler l’hiver sur route ou pour faire du chemin par temps froid, il va clairement manquer d’isolation et de protection contre les éléments. On le sent dès qu’on roule tôt le matin ou en fin de journée fraîche.
Il n’y a pas de membrane étanche, pas de doublure thermique, pas de coupe-vent spécifique. Tout est orienté performance, grip et ventilation. Du coup, les MXF PRORIDER S ne sont pas des gants polyvalents quatre saisons, mais des outils dédiés à un usage bien précis. On peut s’en servir lors d’une averse ponctuelle ou dans une boue froide, bien sûr, mais il faudra accepter d’avoir froid et les mains mouillées. Pour beaucoup de pratiquants de cross, ce n’est pas un problème : ils changent de gants, roulent par sessions courtes ou privilégient la saison douce. Pour ceux qui voudraient un seul gant pour tout faire, ce n’est tout simplement pas la bonne cible. Mieux vaut le savoir avant de passer commande.
3.5 / 10
Qualité de fabrication & durabilité : léger mais sérieux
Même si les MXF PRORIDER S BLUE misent sur la légèreté, Five n’a pas oublié la question de la durabilité. Les matériaux choisis – Nanofront sur la paume, YP Mesh sur le dessus, inserts TPR – sont connus pour encaisser plutôt bien l’usage intensif, à condition de ne pas les traiter comme des gants de chantier. La paume en Nanofront offre un excellent grip, mais aussi une bonne résistance à l’abrasion pour un gant de cross. La doublure de paume anti-ampoules ajoute une couche intermédiaire qui encaisse une partie des frottements continus sur les poignées. Les coutures semblent bien tenues, avec des renforts visibles sur certaines zones critiques. Sur quelques mois d’usage régulier en cross/endurances, on peut s’attendre à une usure logique des zones de contact, mais rien de choquant pour ce type de produit.
Là où il faudra être un peu vigilant, c’est sur l’entretien : un lavage doux, à la main ou en machine dans un filet, permettra de prolonger leur durée de vie. Les patchs TPR Sonic et la patte TPR au poignet inspirent confiance, ils ne donnent pas l’impression de vouloir se décoller au premier accrochage. On reste néanmoins sur un gant sportif, pas sur un modèle ultra-renforcé pour le voyage au long cours. Pour un pratiquant assidu qui roule chaque semaine sur terrain, il faudra probablement envisager un remplacement après une ou deux saisons, selon l’intensité et le soin apporté. Bref, ils sont cohérents avec leur positionnement : assez costauds pour la pratique engagée, mais pas immortels.
7.9 / 10
Rapport qualité/prix : bien placé pour un gant typé compétition
Sur le segment des gants de motocross techniques, les Five MXF PRORIDER S BLUE 2023 se positionnent plutôt bien. On paie pour une conception aboutie : matériaux spécifiques (Nanofront, YP Mesh, 2.2 Mesh), protections TPR Sonic, inserts gel, doublure anti-ampoules… Ce n’est pas juste un gant textile basique avec un logo. Pour un pilote qui roule régulièrement, le surcoût par rapport à un gant d’entrée de gamme se justifie assez vite : meilleur grip, moins d’ampoules, plus de confort sur la durée et un ressenti nettement supérieur des commandes. Ajoutez à cela un look soigné, très typé race, et on comprend pourquoi ces gants attirent les pratiquants qui veulent monter d’un cran sans exploser leur budget.
Évidemment, si vous faites juste une sortie tout-terrain deux fois par an, l’investissement ne sera pas forcément pertinent : un modèle plus simple pourra suffire. Mais pour ceux qui enchaînent les sessions, qui participent à des courses ou qui s’entraînent régulièrement, le rapport qualité/prix devient intéressant. On paie pour une vraie expertise Five dans le gant moto, avec un produit cohérent de bout en bout. Il y a plus cher, plus blindé, plus exotique… mais aussi beaucoup moins abouti pour des tarifs proches. Bref, pour un gant de cross orienté performance, on est sur un rapport qualité/prix franchement honnête.
8.4 / 10
Verdict final : un vrai gant de cross pour rouler fort
Les Five MXF PRORIDER S BLUE 2023 assument pleinement leur ADN : ce sont des gants de motocross sportifs, légers, ultra ventilés et taillés pour le contrôle. On adore le ressenti offert par la paume en Nanofront, la précision des commandes et la bonne liberté de mouvement. La ventilation est excellente, les mains restent plus fraîches et plus sèches, même lorsqu’on commence à forcer. Les protections TPR Sonic et l’insert en gel sous le pouce apportent un niveau de sécurité cohérent pour le tout-terrain sans transformer le gant en bloc rigide. Oui, ils ne font pas d’effort sur l’étanchéité ou l’isolation, mais ce n’est tout simplement pas leur programme. Sur un terrain, dans la poussière et les ornières, c’est là qu’ils prennent tout leur sens.
En face, on pourra leur reprocher une polyvalence limitée : ce ne sont ni des gants de route, ni des gants d’hiver, ni des gants pour gros rouleurs au quotidien. Mais pour un pratiquant de cross ou d’enduro qui cherche un gant sérieux, confortable, bien ventilé et assez protecteur pour l’usage, le MXF PRORIDER S est une valeur sûre. Il coche toutes les cases essentielles : grip, confort prolongé, look racé, finitions soignées. Bref, si votre terrain de jeu, c’est la terre plus que le bitume, ces Five ont clairement leur place dans votre équipement. Ils ne trichent pas, ils font ce pour quoi ils sont conçus, et ils le font bien.
8.3 / 10
Avis des pilotes : ça grippe, ça ventile, et ça donne confiance
Les retours des utilisateurs vont globalement dans le même sens : ceux qui roulent vraiment en cross ou en enduro apprécient particulièrement le grip de la paume en Nanofront et la finesse du gant. Beaucoup soulignent qu’ils sentent mieux leurs commandes qu’avec leurs anciens gants, surtout au niveau du frein avant et de l’embrayage. La ventilation revient souvent parmi les points forts : même après plusieurs manches sous la chaleur, les mains restent plus supportables, avec moins de sensation de “bouillotte”. Certains mettent aussi en avant la doublure anti-ampoules, qui limite bien les dégâts sur les longues sessions. En revanche, quelques utilisateurs notent que la coupe ajustée peut surprendre au début et conseille de bien vérifier le guide des tailles.
Du côté des critiques, on retrouve surtout des remarques sur la polyvalence limitée : certains auraient aimé pouvoir les utiliser davantage sur route ou quand il fait plus froid, mais reconnaissent que ce n’est pas leur vocation première. Quelques retours parlent d’une usure normale sur la paume après une saison bien chargée, ce qui reste logique pour un gant cross utilisé intensivement. Globalement, la satisfaction est élevée chez ceux qui savent ce qu’ils achètent : un gant léger et performant, pas une armure quatre saisons. Beaucoup résument leur expérience par une idée simple : une fois en main, difficile de revenir à des gants plus grossiers ou moins respirants. Et ça, c’est plutôt bon signe pour la suite.
