Ixon PRO FRYO LADY : des gants hiver qui assument leur mission grand froid
Les gants Ixon PRO FRYO LADY, ce sont typiquement les gants que l’on sort quand on n’a plus d’excuse pour laisser la moto au garage. Pensés pour les motardes qui roulent en plein hiver, ils combinent Softshell coupe-vent, cuir de chèvre, membrane étanche et une vraie isolation ciblée dos/paume. On n’est pas sur un gant racing, ni même très sportif : c’est un gant hiver femme à vocation utilitaire, quotidien, pour le boulot, les trajets urbains ou la balade quand il fait 3°C et qu’il pleut légèrement. Coques rigides, renfort paume, manchette longue en tricot, index tactile… Ixon a coché à peu près toutes les cases de la check-list hivernale. La question, c’est surtout : est-ce qu’il tient vraiment chaud, et est-ce qu’on peut encore sentir les commandes ? C’est exactement ce qu’on va décortiquer dans ce test.
Design & Finitions : un look sobre, clairement pensé pour l’hiver
Visuellement, les Ixon PRO FRYO LADY jouent la carte de la sobriété. On est sur un gant hiver plutôt classique, sans effet racing tape-à-l’œil, mais avec des lignes suffisamment féminines pour ne pas ressembler à un simple modèle unisexe rétréci. Le mélange de Softshell et de daim synthétique sur le dessus donne un rendu à la fois moderne et discret, avec ce côté textile technique qui évoque le ski ou l’outdoor plus que la pure piste. En main, le gant paraît assez enveloppant, presque moelleux, ce qui rassure tout de suite sur le confort thermique potentiel. Les volumes sont bien gérés : pas de surépaisseur disgracieuse, malgré la membrane étanche et les différentes couches d’isolants. En clair, c’est un gant hiver qui ressemble… à un vrai gant hiver, assumé, mais sans effet moufle.
Côté finitions, Ixon reste fidèle à ce qu’on connaît de la marque : du sérieux, sans forcément le côté premium ultra-luxe. Les coutures sont propres, régulières, et tombent bien au niveau des articulations. La paume en cuir de chèvre apporte une touche plus qualitative, tout en restant dans une logique de résistance à l’abrasion. La longue manchette en tricot est une vraie bonne idée : visuellement, ça casse un peu les codes, mais en pratique c’est très confortable et ça se glisse sans forcer dans la manche du blouson. Le serrage Velcro au poignet est classique mais efficace, avec une patte assez large pour être manipulée avec l’autre main gantée. Rien de superflu, peu de logos agressifs : un design fonctionnel, pensé pour rouler et pas juste pour poser sur Instagram. Bref, ce n’est pas du show-off, c’est du pragmatique.
Confort & Maniabilité : chaud, douillet… et encore pilotable
Au premier enfilage, les Ixon PRO FRYO LADY donnent immédiatement une sensation de cocon. La doublure thermique en fourrure polaire sur le dos de la main est vraiment douce, presque type gant de ski, tandis que la micro polaire dans la paume évite l’effet « matelassé » trop épais. Le volume intérieur est bien étudié pour une main féminine : on n’a pas cette impression de nager dedans, et les doigts ne se perdent pas. La manchette tricot épouse bien l’avant-bras sans serrer, ce qui permet de rester à l’aise même sur un blouson un peu épais. En statique, on sent clairement que ce sont des gants hiver : c’est rembourré, chaleureux, et on a rapidement envie de les garder aux mains. Pour celles qui roulent tôt le matin ou tard le soir, c’est typiquement ce genre de confort qui fait la différence entre « je prends la moto » et « je prends la voiture ».
En termes de maniabilité, le compromis est plutôt bien trouvé pour un gant moto hiver. La paume en cuir de chèvre garde une bonne souplesse, donc les commandes restent lisibles : embrayage, frein, clignos, tout reste accessible sans devoir forcer. On perd évidemment un peu de précision par rapport à un gant mi-saison fin, surtout les premiers kilomètres, le temps que tout ça se fasse à la main. Mais pour un gant doté d’une membrane étanche et d’une double isolation, ça reste très correct. Le doigt tactile fonctionne suffisamment bien pour répondre à un appel ou lancer un GPS à un feu rouge, même si on ne va pas taper un roman avec. Pour résumer : oui, c’est un gant d’hiver, oui, c’est plus volumineux, mais non, ça ne transforme pas la moto en tracteur incontrôlable. Bref, il fait le job, sans tricher.
8.5 / 10
Protection & Sécurité : l’essentiel, bien fait
Sur la partie sécurité, les Ixon PRO FRYO LADY vont au-delà du simple gant « chaud ». On trouve d’abord de vraies coques de protection des articulations homologuées CE, bien intégrées sous le Softshell. Elles ne sont pas massives façon pistarde, mais elles couvrent correctement les métacarpes sans créer de point dur désagréable. La paume en cuir de chèvre forme une barrière efficace contre l’abrasion en cas de glissade, complétée par un renfort spécifique au niveau de la paume, là où on vient instinctivement poser la main en cas de chute. On est sur un gant pensé pour la route, le quotidien et le trajet boulot, pas pour le circuit, mais le niveau de protection correspond clairement à l’usage visé. Les différentes couches de doublure et d’isolant créent aussi un certain amorti naturel, qui limite les chocs de moindre intensité.
Point important : les PRO FRYO LADY sont certifiés CE EN13594:2015 – Niveau 1KP. Concrètement, cela signifie que le gant a passé une batterie de tests d’abrasion, de déchirement, de résistance des coutures et de protection des articulations, correspondant à un usage moto réel. On est sur le niveau 1, donc fait pour un usage routier standard, ce qui colle parfaitement au positionnement de ce modèle. Le maintien est assuré par un serrage Velcro au poignet qui limite le risque de voir le gant s’arracher en cas de chute. On aurait aimé, à la limite, un deuxième point de serrage ou un renfort un peu plus marqué sur la tranche externe de la main, mais là on chipote. Pour du gant hiver femme orienté route/urbain, le package protection est cohérent, sérieux, et bien plus solide qu’un simple gant urbain basique. Bref, c’est rassurant.
8 / 10
Ventilation & Respirabilité : priorité au chaud, mais sans effet sauna
Soyons honnêtes : un gant moto hiver comme le Ixon PRO FRYO LADY n’est pas conçu pour ventiler. Son rôle, c’est de bloquer le vent, garder la chaleur et éviter que vos doigts ne deviennent bleus au bout de dix minutes d’autoroute. Le Softshell coupe-vent, la membrane étanche et les différentes couches d’isolant créent une barrière très efficace contre les flux d’air froid. Résultat : en plein hiver, on apprécie clairement cette orientation. Là où d’autres gants laissent parfois passer des filets d’air sournois au niveau des coutures ou des articulations, ici c’est bien cloisonné. Sur un trajet quotidien à basse température, on ressent plutôt une douce montée en température progressive qu’un coup de chaud brutal.
La bonne surprise, c’est la membrane étanche et respirante qui limite l’effet main moite. On ne parle pas d’une ventilation active, évidemment, mais d’une gestion de l’humidité correcte pour ce type de produit. Sur des trajets urbains ou péri-urbains, avec beaucoup d’arrêts/démarrages, la main ne finit pas totalement détrempée de sueur, ce qui est souvent le reproche fait aux gants très isolés. En intersaison douce, en revanche, on pourra les trouver un peu trop chauds, surtout au-dessus de 12–13°C : ils sont vraiment calibrés pour l’hiver, pas pour rouler au printemps. Disons-le clairement : si vous cherchez un gant qui “respire” comme un mi-saison perforé, ce n’est pas le bon match. Si vous voulez un gant qui garde vos doigts vivants sans les faire bouillir, là, on est dedans.
7.5 / 10
Étanchéité & Isolation : faits pour la pluie froide du matin
C’est sur ce chapitre que les Ixon PRO FRYO LADY sortent vraiment leur carte maîtresse. La membrane étanche et respirante tient bien son rôle : sous une pluie classique de trajets quotidiens, les mains restent sèches, même après une bonne demi-heure de roulage continu. L’eau perle bien sur le Softshell déperlant, et la membrane bloque ce qui pourrait traverser. En cas de grosse averse prolongée, comme tous les gants textiles, on finira par atteindre les limites, souvent au niveau des coutures ou près des poignets, mais pour l’usage ciblé – trajets boulot, balade hivernale – le niveau d’étanchéité est largement satisfaisant. La longue manchette en tricot, glissée correctement sous la manche du blouson, aide aussi beaucoup à éviter les infiltrations.
Côté isolation, on sent qu’Ixon a bossé le sujet intelligemment. Le dos de la main est isolé en Fiberfill avec une doublure en fourrure polaire, là où le froid tape le plus avec le vent relatif. La paume, elle, reçoit du Thinsulate plus fin et une doublure en micro polaire, histoire de garder de la sensibilité sur les commandes. Résultat : sur des températures proches de 0–5°C, le gant s’en sort vraiment bien, surtout si votre moto est équipée de poignées chauffantes – le combo fonctionne à merveille, la chaleur se diffuse vite. En dessous de zéro prolongé, on atteindra logiquement ses limites au bout d’un long trajet, mais pour un usage hivernal réel dans la majorité des régions, c’est clairement adapté. Bref, pour affronter la pluie froide de novembre à février, c’est exactement le genre de gant qu’on a envie d’enfiler.
9 / 10
Qualité de fabrication & Durabilité : du sérieux pour le quotidien
Sur le plan de la fabrication, les Ixon PRO FRYO LADY respirent le sérieux. Le choix d’une paume en cuir de chèvre n’est pas anodin : ce cuir est connu pour offrir un très bon compromis entre souplesse et résistance à l’abrasion, ce qui en fait un allié naturel pour un gant soumis aux frottements répétés sur les poignées. Le dessus en Softshell et daim synthétique semble suffisamment robuste pour résister à l’usure du quotidien : frottements contre le réservoir, manipulation des fermetures, contact avec les guidons chauffants… Les coutures exposées, notamment autour des doigts et de la paume, sont bien protégées, ce qui limite les risques d’ouverture prématurée. On sent que ce modèle a été pensé pour être porté souvent, pas juste pour la jolie photo de catalogue.
Bien sûr, comme tout gant textile + membrane, il faudra faire un minimum attention : éviter de les faire sécher collés à une source de chaleur directe trop agressive, les laisser respirer entre deux roulages très humides, et ne pas les martyriser en tirant comme une brute sur la manchette tricot. Mais dans un usage normal, avec un entretien raisonnable, ils ont tout pour encaisser plusieurs saisons hivernales sans broncher. La couche externe ne donne pas cette impression de se déliter ou de boulocher au bout de quelques semaines, et la sensation intérieure reste stable après plusieurs enfilages. On est plus sur une durabilité « quotidienne » bien calée sur leur prix que sur un produit indestructible à vie, mais pour des gants de cette gamme, c’est cohérent. Bref, ils sont faits pour rouler, vraiment.
8 / 10
Rapport qualité/prix : bien placés pour un vrai gant hiver femme
Sur le segment des gants moto hiver femme étanches, les Ixon PRO FRYO LADY se positionnent plutôt intelligemment. Ils ne cherchent pas à rivaliser avec des gants chauffants haut de gamme, ni avec des modèles ultra-techniques hors de prix. À la place, ils proposent un package très complet : membrane étanche, isolation Fiberfill + Thinsulate, doublures polaires différenciées, coques CE, renfort paume, index tactile, manchette longue en tricot… Pour une motarde qui roule régulièrement l’hiver, c’est finalement tout ce qu’il faut, sans gadget inutile. Le ressenti global en main est cohérent avec le tarif : on paye pour un gant fonctionnel, confortable et sûr, plutôt que pour de la cosmétique marketing.
Là où le rapport qualité/prix devient vraiment intéressant, c’est quand on regarde la polyvalence saisonnière. Les PRO FRYO LADY couvrent sans problème toute la période froide, disons de novembre à début mars dans la plupart des régions, et peuvent même être utilisés en intersaison fraîche sans être totalement hors sujet. On n’a donc pas un produit ultra-spécialisé qu’on ne sort que trois semaines par an, mais un compagnon de route hivernal réellement exploitable. Bien sûr, si vous roulez sous -10°C en montagne tous les jours, il faudra viser plus extrême (ou du chauffant). Mais pour la grande majorité des utilisations, le contrat est rempli. En clair : le prix est justifié par le niveau d’équipement et le confort thermique. Bref, un investissement sensé pour qui ne veut plus subir l’hiver.
8.5 / 10
Verdict : des PRO FRYO LADY taillés pour l’hiver réel, pas de cinéma
Au terme de ce test, les Ixon PRO FRYO LADY s’imposent comme de vrais gants moto hiver femme, pensés pour la route, les trajets du quotidien et les balades froides, pas pour faire joli sur un cintre. Ils misent sur un trio gagnant : isolation sérieuse, étanchéité convaincante, et protection CE bien intégrée. Le confort intérieur, avec son combo fourrure polaire + micro polaire, fait clairement partie des points forts du modèle, tout comme la paume en cuir de chèvre qui permet de garder une bonne sensation sur les commandes malgré l’épaisseur. Ajoutez à ça une manchette tricot facile à caser sous le blouson et un index tactile pratique en ville, et vous obtenez un gant qui colle très bien à la vie réelle d’une motarde qui roule, même quand il fait moche.
Tout n’est pas parfait : on ne parle pas ici de ventilation (ce n’est pas le sujet), ni d’un gant capable d’encaisser sans broncher des trajets quotidiens à -10°C pendant une heure d’autoroute. C’est un gant équilibré, pensé pour l’hiver français typique : froid, humide, parfois venté, mais pas forcément polaire. En usage urbain et péri-urbain, il coche toutes les cases importantes : confort, chaleur, étanchéité, protections CE, et un rapport qualité/prix cohérent. Si vous cherchez un gant racing affûté, passez votre chemin. Si vous voulez simplement garder vos mains fonctionnelles tout l’hiver sans sacrifier la sécurité, les PRO FRYO LADY méritent clairement une place sur votre guidon. Bref, un bon allié pour arrêter de subir la saison froide.
8.4 / 10
Avis des utilisatrices : ce qu’en pensent celles qui roulent vraiment avec
Les retours des motardes qui portent les Ixon PRO FRYO LADY au quotidien vont globalement dans le même sens : ce sont des gants jugés « vraiment chauds » pour les trajets boulot, surtout le matin quand il fait quelques degrés au-dessus de zéro. Beaucoup apprécient la douceur de la doublure, avec plusieurs commentaires du type « on dirait des gants de ski, mais pour la moto ». Le maintien au poignet et la manchette longue qui se glisse facilement sous le blouson reviennent aussi souvent comme des points forts, tout comme la possibilité de manipuler un écran tactile sans retirer le gant. Côté taille, la majorité trouve le taillant fidèle, même si certaines conseillent de ne pas hésiter à essayer si l’on est entre deux tailles pour ne pas perdre en sensibilité.
Les critiques les plus fréquentes concernent surtout l’usage en mi-saison, où certaines trouvent les PRO FRYO LADY un peu trop chauds au-dessus de 12–15°C, ce qui est finalement logique pour un vrai gant hiver. Quelques utilisatrices signalent qu’en très grosse pluie prolongée, l’étanchéité finit par être mise à mal, notamment au niveau des poignets si la manche du blouson n’est pas bien ajustée – un classique sur ce type de gants. En revanche, peu de remarques négatives sur la qualité de fabrication ou la durabilité à court terme : les coutures tiennent, la paume ne se lisse pas trop vite et la doublure reste en place. Globalement, le ressenti est clair : ce n’est pas un gadget, mais un vrai gant de roulage hivernal, qui fait ce qu’on lui demande. Et franchement, c’est déjà beaucoup.






