POINTS FORTS
POINTS FAIBLES
Held TOUR-MATE : des gants hiver de routier, pas de poseur
Les Held TOUR-MATE, ce sont des gants moto hiver pensés pour ceux qui roulent quand les autres sortent la voiture. Cuir d’agneau, protections D3O, renforts paume en SuperFabric, longue manchette et serrages bien costauds : tout respire le touring sérieux. On n’est pas sur un gadget urbain à la mode, mais sur un gant fait pour avaler des kilomètres sous la flotte et le froid, tout en gardant assez de souplesse pour manier les commandes sans se battre. Ajoutez à ça une compatibilité tactile, une raclette d’écran sur le doigt et des zones élastiquées pour éviter la crispation, et on obtient un gant qui vise le combo confort / protection / praticité. Est-ce qu’il tient vraiment ses promesses sur route ? C’est ce qu’on va voir, sans filtre.
Design & finitions : un look sobre, taillé pour le long cours
Visuellement, les Held TOUR-MATE jouent la carte du sobriété efficace. Pas de surenchère de logos, pas de coloris criards : on est dans l’univers du touring et ça se voit. Le cuir d’agneau donne tout de suite une impression de qualité, avec un grain fin et une souplesse naturelle qu’on ne retrouve pas toujours sur des gants hiver. Les lignes sont plutôt classiques, mais bien posées : coque de phalanges intégrée discrètement, renforts paume bien dessinés, manchette longue qui englobe facilement la manche du blouson. On sent que Held a privilégié la fonction au show. Ce n’est pas le gant qui va attirer tous les regards à la terrasse d’un café, mais c’est clairement celui que tu as envie d’enfiler quand le ciel est gris et que le trajet va être long. Bref, zéro paillettes, que du concret.
Côté finitions, Held reste fidèle à sa réputation. Les coutures sont propres, régulières, sans surépaisseur gênante à l’intérieur. Les zones en SuperFabric sur la paume sont bien intégrées, sans créer d’angles morts au niveau du ressenti des commandes. Les empiècements cuir élastiques sur le dos de la main et les doigts ne sont pas juste là pour décorer : ils cassent visuellement la monotonie du gant tout en améliorant la flexion. Les perforations sur les doigts restent discrètes, intégrées dans le design sans donner l’impression d’un gant troué de partout. Même la raclette de visière est intégrée proprement, sans appendice grossier. On est vraiment sur un produit qui respire le sérieux : pas de fil qui dépasse, pas de zones approximatives. Held ne réinvente pas le style, mais propose un gant cohérent et crédible, pensé pour durer plus que pour en mettre plein les yeux.
Confort & maniabilité : un hiver qui reste pilotable
En main, les Held TOUR-MATE font tout de suite oublier qu’on est sur des gants hiver bien équipés en protections. Le cuir d’agneau apporte une souplesse très appréciable, surtout sur les premières sorties. Pas besoin de 1 000 km pour les casser : au bout de quelques trajets, on a déjà une bonne mobilité des doigts et une prise naturelle sur les commandes. Les empiècements élastiques sur le dos de la main et les doigts ne sont pas du marketing : ils aident vraiment à limiter la fatigue sur les longs trajets, surtout quand on manipule souvent l’embrayage en ville ou sur route sinueuse. La manchette longue englobe correctement la manche du blouson sans créer de gros bourrelet, ce qui évite l’effet « armure » quand on tourne le guidon. On est dans un vrai confort de touring, pas dans un gant raide de baroudeur extrême.
En termes de maniabilité, les TOUR-MATE s’en sortent très bien pour des gants hiver. Les commandes restent faciles à attraper, les commodos se sentent bien, et on conserve un bon dosage du frein avant. Bien sûr, on n’est pas au niveau d’un gant mi-saison racing ultra fin, mais pour du gros gant hivernal, c’est franchement agréable. La compatibilité avec les écrans tactiles est un vrai plus au quotidien : pas besoin de retirer le gant pour lancer le GPS ou changer une musique à l’arrêt. Le double serrage (poignet + manchette) permet d’ajuster correctement sans compression excessive, ce qui limite les engourdissements sur longues distances. Bref, tu sens que Held a réfléchi à l’usage réel : rouler, longtemps, souvent, sans avoir les mains en carton au bout de 100 km. Il fait le job, sans tricher.
8.5 / 10
Protection & sécurité : du sérieux avec D3O et SuperFabric
Côté sécurité, les Held TOUR-MATE ne sont pas là pour faire de la figuration. On retrouve une coque de protection D3O sur les articulations, recouverte de cuir pour rester discrète. Le D3O a cet avantage d’être souple au quotidien mais de se durcir en cas de choc, ce qui permet un bon compromis entre confort et protection. Sur la paume, Held a dégainé le SuperFabric, un matériau très résistant à l’abrasion, placé là où on va inévitablement frotter en cas de glissade. On apprécie aussi la présence de renforts ciblés, notamment sur les zones les plus exposées lors d’une chute classique route. Le gant est pensé pour encaisser, pas pour simplement rassurer visuellement. Pour un usage touring / quotidien, on est clairement dans le haut du panier.
Le descriptif met aussi en avant la protection du poignet grâce à la manchette longue, qui recouvre bien l’extrémité de la manche et limite les zones à vif en cas de glissade prolongée. Même si le détail complet de la certification n’est pas donné ici, on est sur un positionnement typé gant certifié route, avec les classiques protections de phalanges et renforts paume dignes de ce nom. À l’usage, on sent la coque D3O mais sans gène : elle ne vient pas cogner sur les doigts en position embrayage ou frein. La structure générale inspire confiance, avec une vraie densité sans tomber dans le gant blindé ingérable. Pour faire simple : tu n’as pas l’impression de rouler avec des moufles en mousse. C’est un équipement pensé pour les mauvaises journées, celles où tu es content d’avoir mis un peu plus que le minimum légal. Bref, côté sécurité, Held ne fait pas semblant.
9 / 10
Ventilation & respirabilité : un hiver qui ne surchauffe pas
Pour un gant moto hiver, la ventilation est toujours un exercice d’équilibriste : trop ventilé, tu perds tes doigts ; pas assez, tu finis avec les mains moites dès que la température remonte. Les Held TOUR-MATE misent sur une approche intéressante avec des doigts perforés et des couches de tissu aérées. L’idée n’est pas de transformer le gant en modèle été, mais de permettre à la chaleur et à l’humidité de s’évacuer un minimum. Résultat : quand tu roules en intersaison fraîche ou sur un hiver pas polaire, tu évites l’effet sauna désagréable, surtout si tu enchaînes les kilomètres. Le cuir d’agneau, plus fin et plus souple, aide aussi à garder un certain échange thermique, sans créer des zones de transpiration bloquées.
Dans les faits, les TOUR-MATE restent avant tout des gants pensés pour le froid, donc ne t’attends pas à une aération type mesh ou à une brise permanente dans les doigts. La ventilation est subtile, plus orientée respirabilité que flux d’air franc. C’est plutôt une bonne chose sur ce segment : on limite la condensation interne, ce qui participe aussi au confort thermique sur la durée. Sur des trajets mixtes ville / route par températures de 5 à 10°C, le compromis est cohérent : tu n’as pas les mains glacées, et tu ne finis pas trempé de sueur dès que tu arrives en ville. Ce ne sont pas les gants polyvalents quatre saisons ultimes, mais pour leur mission principale – rouler dans le froid en restant supportable quand ça se radoucit – ils s’en sortent honnêtement. Bref, ils ventilent juste ce qu’il faut pour un gant d’hiver sérieux.
7.5 / 10
Étanchéité & isolation : taillés pour la mauvaise saison
Même si la fiche ne détaille pas noir sur blanc la membrane, les Held TOUR-MATE sont clairement positionnés comme gants moto hiver imperméables. Held a l’habitude de travailler avec des membranes type Gore-Tex ou équivalent, donc on peut s’attendre à une vraie résistance à la pluie. La longue manchette, couplée au serrage par bande scratch, permet de bien recouvrir la manche du blouson et limite les infiltrations d’eau par le poignet, souvent point faible des gants. Sur route humide, c’est ce genre de détail qui fait la différence entre une simple averse supportable et un trajet transformé en torture au bout de 30 minutes. L’isolation interne, sans être décrite dans le détail ici, vise clairement le roulage par temps froid et humide, typique de l’hiver européen.
En termes de sensation, on est sur un gant qui privilégie la protection contre le froid tout en essayant de rester pilotable. Le cuir d’agneau garde une certaine souplesse même par basse température, ce qui évite l’effet bloc figé dès que le thermomètre descend. L’ensemble reste suffisamment épais pour encaisser les matinées proches de zéro, surtout si ta moto est équipée de poignées chauffantes. Si tu es du genre à rouler dans des conditions vraiment extrêmes, il faudra peut-être viser encore plus typé hiver nordique, mais pour la plupart des trajets domicile-travail et des balades hivernales, les TOUR-MATE devraient suffire largement. Et comme l’étanchéité et l’isolation vont de pair, tu évites aussi le fameux combo mains mouillées + vent froid, qui flingue n’importe quel trajet. Bref, ils sont faits pour affronter la saison moche sans trop se poser de questions.
8 / 10
Qualité de fabrication & durabilité : du Held comme on l’aime
Sur la durée, les Held TOUR-MATE ont de sérieux arguments. Le cuir d’agneau, s’il est bien entretenu, vieillit généralement mieux qu’on ne le croit : il se patine, gagne encore en souplesse et garde une bonne résistance. Les zones clés – notamment la paume en SuperFabric – sont clairement pensées pour encaisser les frottements répétés sur les poignées, leviers et commandes, ainsi que les potentielles glissades. Held n’est pas nouveau dans le jeu, et ça se voit dans la façon dont les empiècements sont positionnés : rien n’a l’air collé à la va-vite. Les renforts sont à leur place, les coutures tombent là où elles gênent le moins, et la construction globale donne une vraie impression de produit fait pour durer plusieurs saisons, pas juste un hiver ou deux.
Au quotidien, cette bonne impression se confirme généralement : la double fermeture scratch tient bien dans le temps si on évite de les saturer de poussière, et la raclette de visière ne semble pas fragile au premier coup d’œil. Les parties élastiques peuvent être un point d’usure à long terme, mais Held a l’habitude de ce genre de montage sur ses gants touring et, en règle générale, ça vieillit correctement si on ne martyrise pas le matériel. Avec un minimum d’entretien – nettoyage léger, graissage du cuir de temps en temps – les TOUR-MATE ont tout pour accompagner plusieurs hivers sans broncher. On est sur un produit qui vise clairement le moyen / long terme plus que le consommable. Bref, c’est le genre de gants que tu changes parce que tu as envie de nouveauté, pas parce qu’ils t’ont lâché au pire moment.
8.5 / 10
Rapport qualité/prix : un investissement de rouleur
Les Held TOUR-MATE ne jouent probablement pas la carte du prix plancher, mais ce n’est clairement pas leur objectif. On paie ici un ensemble cohérent : cuir d’agneau de qualité, protections D3O, renforts en SuperFabric, fonctionnalités pratiques (tactile, raclette, empiècements élastiques, ventilation maîtrisée). Pour un gant moto hiver touring, le ticket d’entrée peut paraître un peu élevé à première vue, mais si on compare aux concurrents de même niveau technique, le positionnement devient beaucoup plus logique. On est davantage sur un investissement que sur un achat d’impulsion. Si tu roules surtout l’été, ce ne sera pas forcément le gant priorité numéro un. Mais si tu fais partie de ceux qui continuent à rouler en plein mois de janvier, le calcul est vite fait.
Le vrai intérêt du TOUR-MATE, c’est qu’il coche beaucoup de cases d’un coup : protection sérieuse, confort, praticité, durabilité. Du coup, le rapport qualité/prix devient intéressant sur la durée. Plutôt que de changer tous les deux ans un gant moyen qui prend l’eau et se déforme, tu mises sur un modèle plus abouti qui t’accompagne plusieurs saisons, avec un niveau de sécurité supérieur. Le fait d’avoir des détails malins – compatibilité écran tactile, raclette de visière, double serrage bien fichu – ajoute une valeur d’usage au quotidien qui justifie encore un peu plus l’investissement. Bref, ce n’est pas le moins cher, mais c’est loin d’être absurde pour ce qu’il propose. Pour un rouleur régulier, le prix se dilue vite dans les kilomètres.
8 / 10
Verdict : des gants d’hiver pour ceux qui ne lâchent jamais la route
Au final, les Held TOUR-MATE s’imposent comme de vrais gants moto hiver touring pour rouleurs sérieux. Ils ne cherchent pas à séduire par un look tapageur, mais par un équilibre très réussi entre confort, protection et fonctionnalités utiles. Le cuir d’agneau souple, les protections D3O et les renforts SuperFabric offrent un niveau de sécurité rassurant sans transformer le gant en brique ingérable. La mobilité des doigts reste bonne, la manchette longue protège bien le poignet, et le double serrage assure un maintien propre. Ajoute à cela une ventilation contrôlée, une probable bonne étanchéité et une isolation adaptée à nos hivers, et tu obtiens un compagnon crédible pour rouler quand le thermomètre décide de faire la grève. Ce n’est pas le gant le plus fun, mais c’est clairement un des plus cohérents dans sa catégorie.
Les quelques petits compromis – ventilation pas extrême, épaisseur forcément supérieure à un gant mi-saison, prix positionné dans le moyen / haut de gamme – sont finalement assez logiques vu la mission du produit. Là où les TOUR-MATE marquent des points, c’est sur les détails du quotidien : raclette de visière, compatibilité tactile, empiècements élastiques bien placés. Des petits plus qui, mis bout à bout, changent vraiment l’expérience quand tu roules souvent sous le froid et la flotte. Si tu cherches un gant hiver pour la route, les trajets boulot et les longs runs, sans tomber dans la surenchère d’un modèle expé, les Held TOUR-MATE méritent clairement une place en haut de ta liste. Bref, c’est le genre de gants qu’on garde longtemps… et qu’on est content d’avoir le jour où la météo se fâche vraiment.
8.4 / 10
Avis des motards : ce qu’en pensent ceux qui roulent vraiment avec
Les retours des utilisateurs des Held TOUR-MATE vont globalement tous dans le même sens : un gant confortable, sérieux, et surtout très rassurant en termes de protections. Beaucoup de motards soulignent la souplesse du cuir d’agneau dès les premières sorties, sans grosse période de rodage. La plupart apprécient le maintien du poignet grâce au double serrage, qui évite au gant de bouger à haute vitesse ou sous la pluie. La raclette intégrée fait souvent sourire au début, puis devient un indispensable pour ceux qui roulent beaucoup sous la flotte. Certains notent aussi que la compatibilité tactile, même si elle n’est pas parfaite sur tous les écrans, dépanne bien au quotidien. En résumé, les avis mettent surtout en avant la sensation de gant « sérieux » qu’on enfile sans se poser mille questions.
Quelques remarques reviennent néanmoins : pour les motards les plus frileux ou ceux qui roulent dans des conditions vraiment extrêmes, l’isolation pourrait être un peu juste sans poignées chauffantes. D’autres trouvent le gant un poil volumineux pour une utilisation purement urbaine, même si ce n’est clairement pas sa cible première. Sur le plan du vieillissement, les retours sont généralement positifs : le cuir se patine bien, les coutures tiennent, et les renforts ne se décollent pas au bout d’une saison. En gros, ceux qui acceptent l’investissement de départ ne regrettent pas leur choix, surtout quand ils comparent avec des gants plus bas de gamme qui prennent l’eau ou se tassent rapidement. Bref, pour beaucoup, le TOUR-MATE est devenu le gant « par défaut » dès que la météo tourne au vinaigre.
